"Water footprint" d'une tasse de café

"Water footprint" d'une tasse de café au lait ou cappuccino



L'empreinte de l'eau d'une tasse de café est un concept développé par Hoekstra et Hung en 2002. Il s'agit de montrer la quantité d'eau ou d'équivalent en eau nécessaire à la production d'un bien comme une tasse de café. Ce concept permet de se rendre compte du flux d'eau importé ou exporté et quelle qualité (eau de pluie, eau traitée) et quels effets à moyen et long-terme cela pourrait provoquer (asséchement des nappes fréatiques, par exemple).

Après avoir décrit l'empreinte carbone (voir article précédent de ce blog), étudions donc cette empreinte de l'eau de notre tasse de café.

L'eau est un élément fondamental de notre civilisation et il peut être ainsi considéré comme un indicateur de notre développement industriel. Le concept d'empreinte de l'eau considère 3 types d'eau:

- Green water (eau verte): eau provenant des précipitations ou contenue naturellement dans les sols
- Blue water (eau bleue): eau provenant des nappes phréatiques ou des eaux de surface
- Grey water (eau grise): eau polluée par la production du produit


descriptiondescriptiondescription
Green, Blue et Grey water footprint

Quelle est donc cette empreinte pour une tasse de café ?

La quantité absolue d'eau nécessaire pour produire 1 kg de café torréfié est énorme, près de 20m3 ! C'est un des produits qui nécessite le plus d'eau pour 1kg de café torréfié. En effet, alors que le café est à 96% de l'eau provenant des précipitations et seulement 1% des nappes phréatiques et eaux de surface. Le coton quant à lui puise plus de 30% de son eau des nappes phréatiques ou eaux de surface.


Inutile d'ajouter que si l'on ajoute du lait ou du sucre, l'empreinte est affectée négativement (voir graphique en tête d'article). L'empreinte de l'eau permet de se rendre compte des flux d'eaux de diverses sortes entre les pays. Dans l'exemple ci-dessous, on constate que la Hollande importe de l'eau des pays tropicaux. Si cette eau était de l'eau bleue, on pourrait supposer que l'on peut "assécher" des sources d'eaux potables de pays tiers en leur achetant cette eau et en préservant les sources d'eaux nationales.


Commentaires

Articles les plus consutlés

Le Niche Zero, une arme contre les monodoses de café ?

L'empreinte carbone du café en grain et d'une dose de café

Sur- et sous-extraction d'un espresso